Des accidents fréquents dans les silos alimentaires
Le rapport du BARPI montre que les silos de céréales et d’oléagineux concentrent la majorité des accidents : blé, maïs, orge, tournesol ou colza représentent à eux seuls près de 90 % des événements répertoriés.
Les coopératives agricoles et organismes stockeurs sont les plus touchés, suivis par les exploitations agricoles et les industries de transformation (meuneries, malteries, fabriques d’aliments pour animaux).
Les principales causes identifiées :
- un échauffement lent dans les produits stockés ;
- un manque d’entretien des installations ;
- des travaux par point chaud mal encadrés ;
- une ventilation défaillante ou des dépoussiéreurs encrassés.
Les séchoirs à grains constituent une zone de vigilance particulière : leur usage intensif, notamment les années humides comme 2024, multiplie les départs de feu et les explosions.
Silos non alimentaires : un risque tout aussi présent
Au-delà du secteur agricole, le rapport évoque également les silos de bois, de plastiques ou de biomasse. Ces stockages génèrent des poussières combustibles susceptibles de former des ATEX poussières.
Un simple défaut de confinement ou une étincelle liée à un moteur électrique suffit alors à provoquer une déflagration aux conséquences parfois dramatiques : destruction d’équipements, arrêts de production, pollution atmosphérique ou blessures du personnel.
Des conséquences économiques et humaines réelles
Parmi les 690 événements recensés :
- 7 % ont causé des blessés ;
- 87 % ont entraîné des dommages matériels ;
- 21 % ont provoqué une perte d’exploitation.
Même si les accidents mortels restent rares, leur impact économique et social demeure considérable, surtout pour les PME ou les coopératives rurales.
Comment réduire le risque ?
Le BARPI insiste sur l’importance d’une culture du risque à tous les niveaux : conception, maintenance et exploitation.
Cela passe par :
- la caractérisation des poussières (granulométrie, température d’auto-inflammation) ;
- une ventilation adaptée et un nettoyage régulier ;
- la vérification périodique des dispositifs de sécurité ;
- et surtout, la formation du personnel exposé au risque ATEX.
Le rôle d’A2SE Conseil : prévenir plutôt que subir
Depuis plus de 14 ans, A2SE Conseil accompagne les industriels, les exploitants agricoles et les collectivités dans la maîtrise du risque ATEX.
Nos experts réalisent :
- des études de zonage ATEX et des audits d’adéquation des équipements ;
- la rédaction et la mise à jour du DRPCE (Document Relatif à la Protection Contre les Explosions) ;
- des formations certifiantes ISM-ATEX pour garantir la compétence du personnel.
Face à une accidentologie toujours élevée, l’expertise terrain et la formation continue sont les clés d’une sécurité durable.
Nos interventions — sur site ou en visio — permettent d’adapter les mesures de prévention aux réalités de chaque installation.
En conclusion
Les silos, qu’ils stockent des céréales, des farines ou des copeaux de bois, restent des zones à haut potentiel explosif.
Comprendre les mécanismes des explosions, appliquer les bonnes pratiques et former les équipes constituent la meilleure assurance contre le risque.
👉 Vous souhaitez évaluer le niveau de sécurité de vos installations ou former vos équipes ? Contactez-nous : nous sommes à votre écoute.
Source : BARPI
Article rédigé le 22.10.25 par
Sébastien Taraud